afriquemapL’accès des populations à une nourriture suffisante en quantité et en qualité reste un enjeu pour le Gouvernement ivoirien. Cependant, la crise post-électorale a exacerbé les problèmes du secteur agricole et a entrainé une hausse significative du taux d’insécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Selon les résultats de la mission d’Evaluation de la Sécurité Alimentaire en situation d’urgence (ESASU, Juin 2011), le taux d’insécurité alimentaire est passé de 12,6% en 2009 à 29, 30% en Juin 2011. Un ivoirien sur trois souffre de la faim.

Pour palier à cette situation, il urge d’augmenter la productivité agricole du pays et c’est dans ce cadre que s’inscrit le projet « Programme post-crise » que met en place Mamadou Sangafowa Coulibaly, Ministre de l’Agriculture, pour aider les populations rurales à la relance agricole. 

Conscient que la sécurité alimentaire est le préalable à tout développement, le Ministre entend faire de cette question, une priorité au sein de son programme.

A cette fin, les 27 et 28 juillet dernier, il a donc entamé une tournée de remise d’intrants agricoles à titre gracieux aux producteurs du vivrier dans les villes de Bouaké et de Korhogo pour développer les cultures vivrières contre saison.

Un important don du Projet d’appui aux Petits Producteurs Maraîchers des Savanes (PPMS), composé de 2000 Kits complets pour 500 hectares de riz irrigué, 400 tonnes de semences de riz irrigué, 44,48 tonnes de semences de riz pluvial et 104,72 tonnes de semences de maïs, qui permettra d’emblaver 10 500 hectares de riz irrigué, 890 hectares de riz pluvial et 5236 hectares de maïs pour des productions attendues de 53 390 tonnes de paddy et 10 472 tonnes de maïs grain.
 

Le Gouvernement, à travers le Ministère de l’Agriculture, est au travail chaque jour pour résorber l’insécurité alimentaire qui touche actuellement plus de 29% de la population ivoirienne.
Afin de lutter durablement contre la faim, l’Etat a mis en place un Fonds d’appui et de développement du secteur vivrier d’un montant de 1,3 milliards de Francs CFA. Ce fonds, renouvelable chaque année, sera destiné au financement des intrants agricoles et des infrastructures de commercialisation. 

En plus de ce fonds d’appui au développement du secteur du vivrier, l’Etat de Côte d’Ivoire prévoit 1 milliard de francs chaque année sur une période de 5 ans pour financer le programme de sécurité alimentaire ou programme post-crise du Ministère de l’Agriculture. 
A cet effet, pour 2012, en plus du don du PPMS, le programme de sécurité alimentaire met à la disposition des populations vulnérables affectées par la crise :
· 8740 kits maraîchers composés d’intrants (semences, engrais), de matériels et outils agricoles (houes traditionnelles, outils agricoles, arrosoirs, pulvérisateurs) ;
· 7995 Kits de production de céréales (riz pluvial, riz irrigué, maïs, sorgho, légumes (niébé, gombo) et de tubercules (manioc) ;
· 1112 ménages reçoivent un appui pour la multiplication communautaire de semences (Maïs, riz irrigué).

Les Kits de maraîchers et de céréales permettront de mettre en place : 160 hectares d’oignon (production attendue 4 320 tonnes de bulbes); 266,7 hectares de tomate (production attendue 2666,7 tonnes de tomate fraiche), 200 hectares de piment ( production attendue 1000 tonnes frais), 333,3 hectares d’aubergine (production attendue 3666,7 tonnes); 80 hectares de niébé (production attendue 64 tonnes) ; 897 hectares de maïs (production attendue 1974 tonnes de maïs grain); 500 hectares de riz pluvial (production attendue 750 tonnes de paddy); 234,4 hectares de riz irrigué (production attendue 1 171,8 tonnes de paddy).Au total, pour ce qui concerne les céréales, les interventions de 2012 permettront de produire 55 311,8 tonnes de paddy et 12 446 tonnes de maïs grain.

Plusieurs autres actions sont en cours d’exécution dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles, l’amélioration de la productivité et le renforcement des capacités des producteurs avec le concours des partenaires tels que la Banque Mondiale, la BOAD, le Groupe de la BAD, la FAO, le PNUD, le FIDA et les autres partenaires au développement.
Pour consolider les acquis du PPMS achevé depuis le 31 décembre 2011, deux autres projets ont été mis en place.

Il s’agit en premier lieu du Projet de Réhabilitation Agricole et de Réduction de la Pauvreté (PRAREP) qui est déjà en exécution. Le deuxième projet initié par le Gouvernement est le Projet d’appui à la Production Agricole et à la Commercialisation Agricole (PROPACOM) qui fournira à 25 000 ménages, des infrastructures de production et de mise à marché améliorées.Ces deux projets d’un montant total de 25 milliards, prévus pour être exécuter sur 6 ans, couvriront l’ensemble du territoire ivoirien et leur réalisation permettra l’émergence de filières professionnelles et l’autonomie des petits producteurs.

 

 

Source Ministère de l'agriculture

 

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