Alors que la conjoncture mondiale se redresse, les engagements reprennent activement à Genève dans le secteur du négoce et du financement des matières premières. «Il y a aujourd’hui des besoins très importants en traders et en banquiers. Comme le marché est trop étroit, la solution est d’aller chercher un candidat de l’autre côté de la rue ou ailleurs», explique Jacques-Olivier Thomann, responsable de l’activité de financement des matières premières chez afriquemapBNP Paribas en Suisse et président de l’Association genevoise du négoce et de l’affrètement (Geneva Trading and Shipping Association, GTSA ). Pour développer un autre bassin de recrutement que celui des concurrents ou des profils étrangers, GTSA axe ses efforts sur la formation (lire l’encadré ci-dessous).

 

La mobilité interne joue aussi pleinement pour ceux qui en ont la possibilité. C’est le cas chez BNP Paribas compte tenu de son réseau international. L’établissement est leader mondial avec un millier de spécialistes dans le monde, dont 400 à Genève.

 

S’appuyant sur les marchés émergents, moteur de l’économie mondiale, «le secteur des matières premières est devenu très important pour la place genevoise dont le positionnement est unique, avec tous les métiers présents», complète ­Jacques-Olivier Thomann.

 

Plusieurs portes d’accès

Selon les estimations, l’effectif du secteur est passé de 3500 à 5000 personnes entre 1990 et 2007. Il a bondi de 5000 à 6500 collaborateurs entre 2007 et 2009. A Genève s’échange un tiers au moins du pétrole commercialisé sur les places mondiales, soit 25 millions de barils par jour. Environ 30% des grains, 20% du coton, un tiers du sucre passent aussi par les bords du Léman. Les acteurs sont des grandes sociétés comme Cargill, Bunge, Koch, Louis Dreyfus Commodities, Trafigura, Noble, opérationnelles dans plusieurs secteurs, ainsi que des spécialistes du trading et du shipping de pétrole, tels que Gunvor, Mercuria, Neste Oil, Vitol ou Litasco.

 

«Il y a chez Cargill plusieurs portes d’accès», explique Marc Thorens, responsable du recrutement de la société, l’une des toutes premières au niveau mondial. Les missions temporaires sont un bon moyen pour commencer. Les remplacements d’été et de congé maternité permettent la gestion de contrats simples, la saisie de données pour des analystes ou la réalisation de recherches. «Avec du talent, du savoir-faire et des compétences personnelles, on assure son job futur, car nous faisons tout pour garder et former les bons profils», ajoute Marc Thorens.

 

Source LE TEMPS (Genève)

Retour à l'accueil