Les cours mondiaux des céréales en baisse

Grâce à des conditions climatiques favorables, les récoltes de maïs, de blé et de soja seront bien meilleures cette année qu'en 2012. Les prix ont reculé de 13% sur un an, au plus grand bonheur des pays importateurs.

Pour le troisième mois consécutif, les prix alimentaires mondiaux baissent. La FAO, l'organisation des Nations unies pour l'agriculture, a publié ce jeudi 8 août son indice mensuel. Il a reculé en juillet de 2% par rapport à juin. Une baisse tirée par celle des prix des céréales qui ont reculé d'environ 4% en juillet sur un mois et de 13% sur un an.

Climat favorable

Les conditions climatiques ont été excellentes pour les cultures de céréales cette année : des pluies suffisantes au printemps, un ensemencement important... la bonne recette pour des rendements élevés.

C'est surtout le maïs qui tire les prix des céréales vers le bas. Il est presque moitié moins cher que l'année dernière, alors que les cultures avaient souffert de la sécheresse. Les Etats-Unis, premier producteur mondial, espèrent engranger cette année au moins 354 millions de tonnes de maïs, environ 100 millions de plus que l'année dernière. Cette embellie touche également le blé et le soja. Leurs prix ont baissé respectivement de 25% et de 7% dans le monde depuis août dernier.

Commandes

Les pays importateurs de céréales ont déjà passé commande. « La baisse des prix profite évidemment à tous ceux qui sont acheteurs et qui vont voir leur facture nettement diminuer,explique Pierre Antoine Allard, analyste des marchés agricoles au cabinet Agritel. Ce sont d'une part les acheteurs industriels, mais surtout les grands importateurs internationaux. Pour le blé, il y a notamment l'Egypte, premier importateur mondial, ou encore le Brésil. La Chine importe cette année aussi des volumes très conséquents en blé. » L'Egypte vient en effet de confirmer l'achat de 120 000 tonnes de blé roumain et ukrainien.

Cette baisse des prix offre également des opportunités à de nouveaux acheteurs comme la Jordanie qui vient de commander 100 000 tonnes de blé ou encore le Pakistan dont la production intérieure s'est effondrée cette année.

Incertitudes persistantes

La prudence reste toutefois de mise car les récoltes n'ont pas encore été faites et les conditions climatiques à venir seront déterminantes. Les prix du maïs dépendront notamment du temps qu'il fera en août, au moment de sa floraison. D'autre part, les plantations de maïs ont été faites cette année, plus tard que d'habitude, en raison du mauvais printemps.

Les récoltes seront, elles aussi, plus tardives : mi-septembre. Il est donc impératif que les Etats-Unis soient épargnés par un gel précoce qui pourrait détruire une partie des plants. Idem pour le soja qui sera récolté dans la même période.

Même si les récoltes de blé ont déjà commencé dans plusieurs pays comme la France, les pays nordiques, le Canada et la Sibérie n'en sont pas au même stade. Leur production reste donc incertaine.

Source rfi.fr

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