Total revoit son objectif de production à la baisse

Le pétrolier français révise son objectif de production à 2,8 millions de barils par jour en 2017 contre 3 millions initialement. Le groupe garde son objectif de 15 milliards de dollars de cash flow disponible à cette échéance.

Les temps sont difficiles pour Total, mais le groupe estime qu’il atteindra ses objectifs à moyen terme. Lors de la journée investisseurs que le groupe tient aujourd’hui à Londres, son PDG, Christophe de Margerie, a annoncé que son cash flow disponible atteindrait 15 milliards de dollars en 2017, comme prévu jusqu’à présent. « On garde le cap », a insisté le PDG en introduction de la journée.

Ce résultat sera obtenu malgré une révision des objectifs de production à 2,3 millions de barils par jour (mb/j) en 2015, alors que le pétrolier visait jusque-là 2.6 mb/j. En 2017, le groupe mise sur 2,8 millions de mb/j, contre les 3 millions prévus précédemment.

Pour maintenir son cash-flow, le groupe a annoncé un nouveau programme de cession d’actifs, de 10 milliards de dollars, sur la période 2015-2017. Entre 2012 et 2014, il a déjà cédé 16 milliards d’actifs. Les cessions de Bostik (annoncée vendredi) et du bloc nigérian Usan (dont la vente a été annulée cet été) pourraient intervenir dès cette année, et entrer dans l’objectif 2012-2014. .

Réduction des coûts et des investissements

Le groupe pétrolier a aussi, comme attendu, chiffré le programme de réduction des coûts annoncé en février dernier : celui-ci « contribuera aux résultats dès 2015 », pour 800 millions d’euros, et atteindra 2 milliards de dollars en 2017. Cette réduction des coûts concernera « tous les secteurs » : 40 % seront réalisés dans l’amont (exploration et production d’hydrocarbures), que dans le raffinage et la chimie (30 %), les stations-services (20 %) et la holding (10 %). « Il est évident qu’en Europe, il y a des surcapacités dans le raffinage et nous adapterons notre production au marché », a expliqué Patrick de la Chevardière, le directeur financier du groupe, ajoutant qu’ « aucune décision n’a été prise » sur la manière dont cette adaptation s’opérera. Patrick de la Chevardière a précisé qu’aucun plan social n’est envisagé en France.

Le groupe a également détaillé la baisse de ses investissements qui atteindront 26 milliards de dollars en 2014 et 2015 puis 25 milliards en 2017, après le pic de 28 milliards atteint en 2013. Cette réduction était attendue.

La révision à la baisse des objectifs de production est notamment due à des retards dans plusieurs projets comme l’arrêt du gisement pétrolier géant de Kashagan au Kazakhstan, a détaillé le directeur financier du groupe, Patrick de la Chevardière. La production, qui avait démarré en septembre 2013 au Kazakhstan, pourrait ne pas reprendre avant la mi-2016. Le groupe ne prévoit pas que ce projet contribue à sa production d’hydrocarbures d’ici 2017. Plusieurs projets sont aussi à l’arrêt en Libye et au Nigeria. Le groupe a également souffert de l’expiration d’une concession à Abu Dhabi, qui représentation 6.5 % de sa production, et dont les nouveaux bénéficiaires ne seront pas connus avant plusieurs mois.

Source les echos.fr

Retour à l'accueil