Zonage du bassin agro-industriel cotonnier ivoirien: Un axe stratégique d’amélioration des coûts logistiques, industriels et agricoles

La filière coton est confrontée à divers dysfonctionnements depuis près d’une décennie. Il s’agit entre autres de l’effritement du dispositif d’encadrement, du relâchement de la recherche cotonnière et de la désorganisation du mouvement coopératif avec pour conséquences la baisse drastique du rendement et de la production, qui est passée de 400. 000 tonnes de coton graine en 1999-2000 à 120. 000 tonnes en 2007-2008. Le gouvernement ivoirien a entrepris une série de réformes pour améliorer la compétitivité de la filière coton, dont le nombre de producteurs est passé de 150. 000 en 1999 à 50. 000 en 2008. Des axes stratégiques ont été définis et le zonage du bassin agro-industriel cotonnier ivoirien, l’un de ces axes stratégiques, a pour but d’améliorer les coûts logistiques, industriels et agricoles. A la faveur d’un atelier organisé à Yamoussoukro, dont l’ouverture a eu lieu le lundi 30 décembre 2015, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde a fait l’état des lieux de la filière coton.

Malamine Sanogo a exhorté les producteurs à s’approprier l’opération de zonage en insistant sur les défis qu’ils doivent relever : «La production de coton a augmenté, mais il y a encore des efforts de productivité et de qualité à faire. Les coûts logistiques ne sont pas optimisés, ce qui a une répercussion sur les prix aux producteurs. Il y a des vols de coton entre les égreneurs. Si les uns et les autres sont dans une zone où il y a la sécurité, ils pourront mobiliser des financements auprès des banques . Mais la contrepartie que nous leur demandons c’est d’appuyer les producteurs de sorte qu’ils puissent avoir des facteurs de production et l’encadrement nécessaire en termes de professionnalisation et d’amélioration de leurs cadres de vie. La réforme demande des sacrifices. Ce sont des réformes structurelles et le zonage est une solution pour faire gagner la filière. Ce zonage est nécessaire et c’est une voie à explorer». En termes de défis à relever, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde a cité notamment le coût élevé des intrants qui impacte sur le revenu net du producteur puisqu’ils absorbent plus de 50% de son revenu brut, le rendement au champ en baisse par rapport aux deux campagnes précédentes malgré l’externalisation du conseil agricole, ce qui correspond à une perte de revenu de 6,5 milliards de F. CFA pour toute la filière, dont 5 milliards de F.CFA de perte de revenu brut pour les producteurs.

source l'intelligent d'abidjan

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