’inspection générale d’Etat a ouvert un audit sur la 2ème édition du Salon International des Equipements et Technologies de Transformation de l’Anacarde (SIETTA 2016), jugés très budgétivore par les producteurs.

La gestion de la filière anacarde en Côte d’Ivoire irrite plusieurs producteurs. C’est le cas du collectif des acteurs de la filière cajou (Cafcajou). Ces acteurs du monde agricole déplorent le budget budgétivore dilapidé lors de la 2ème édition du Salon international des équipements et technologies de transformation de l’anacarde (Sietta) qui s’est tenu du 7 au 19 novembre 2016 au Palais de la Culture de Treichville. Contrairement à la première édition qui s’est tenue du 26 au 28 novembre 2014 avec un budget de 400 millions FCfa, celle de 2016 a coûté près de 1,2 milliard FCfa. L’argent des producteurs d’anacarde a été dilapidé alors que certaines factures non moins importantes sont attendues.

Nos sources confirment que l’Inspection générale d’Etat (Ige) a été saisie par le Cafcajou qui lui a adressé un courrier dont nous avons reçue copie. L’Ige serait donc en train d’auditer sur le Sietta 2016. «En effet, après plusieurs investigations et constats, nous pouvons confirmer que le Sietta a été un fiasco total avec plus de 1,5 milliard FCfa gaspillé. La passation des marchés n’a pas obéit aux règles élémentaires établies par le Direction des marchés publics et les procédures ont tout simplement été ignorées », a dénoncé le Collectif. A en croire les producteurs, la quasi-totalité des travaux a été confiée à M. Siby Malé, chef de service logistique de la présidence. L’on a aussi appris que les frais de communication sont estimés à plus de 200 millions FCfa.

Cette gestion calamiteuse est aujourd’hui décriée par la filière qui faisait la fierté de toutes les régions productrices de l’anacarde. «Au-delà du Sietta, le Conseil du coton et de l’anacarde va de mal en pis depuis quelques mois, et à ce rythme, la Côte d’Ivoire risque de rater sa marche vers l’émergence en 2020 si rien n’est fait », interpellent les producteurs. Ils dénoncent également le rapprochement entre les dirigeants de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (Aec-CI) et le Directeur général par intérim. En effet, pour la campagne 2016-2017, selon le Cafcajou, celui-ci vient de confier la gestion de la sacherie aux exportateurs. «L’intérimaire, Dr Adama Coulibaly, va jusqu’à nommer officieusement le vice-président de l’Aec-CI) en qualité de conseiller et ensemble ils effectuent des missions à l’extérieur. Au regard de toutes ces pratiques tendant à faire perdre à la Côte d’Ivoire sa place de leader et à mettre à mal les acquis de la réforme, nous membres de la Cafcajou, réclamons le départ du Dg par intérim à la tête du Conseil du coton et de l’anacarde », indique le courrier des producteurs adressé à l’Ige. Les membres de la Cafcajou révèlent aussi que depuis le mois de décembre 2016, des chèques émis par le Conseil reviennent régulièrement impayés. Des tentatives pour débloquer des comptes séquestres logés dans les banques nationales sont en cours, informent-ils. Dans sa récente parution,

La Lettre du continent (LC N°743), dans sa livraison du 14 décembre 2016, a noté que le Ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances, Adama Koné, s’est opposé au projet du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) visant à transférer 20 milliards FCfa de fonds de réserves de la filière de noix de cajou de la Nsia Bank vers le groupe bancaire burkinabé Coris Bank international. Selon le confrère, ce projet avait été acté lors d’une réunion du conseil d’administration du conseil (CCA), fin novembre. Mais le ministre a demandé au Dg par intérim du conseil, Adama Coulibaly, d’annuler cette décision qui est du ressort du Ministère des Finances.

source Le Mandat

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