Certaines matières premières pourraient, à l’avenir, connaître des pénuries d’approvisionnement et doivent faire l'objet d'une surveillance par l"Union européenne : c’est ce qu’indique le rapport d’un groupe d’experts présidé par la Commission européenne, publié aujourd’hui 17 juin.

 

Nécessaires à la conception des produits de haute technologie, comme les téléphones portables, les batteries lithium ou les carburants de synthèse, certaines matières premières voient leur disponibilité de plus en plus restreinte. Quatorze d’entre elles sont ainsi classées «critiques» par le groupe d’experts à savoir : l’antimoine, le béryllium, le cobalt, le spath fluor, le gallium, le germanium, le graphite, l’indium, le magnésium, le niobium, les métaux du groupe du platine, les terres rares, le tantale et le tungstène.

 

Selon ces mêmes experts un cercle restreint de pays concentre l’approvisionnement de ces produits critiques -la Chine, la Russie, la République démocratique du Congo et le Brésil – augmentant ainsi les risques d’approvisionnement.

 

Face à cette situation, les experts recommandent, entre autre, de mettre à jour la liste des matières premières critiques de l’UE tous les cinq ans et d’élargir le champ de l’évaluation de la criticité ou encore d’encourager la substitution de certaines matières premières, notamment en favorisant la recherche sur les produits de substitution.

 

« Nous voulons donner à l’industrie européenne les moyens de rester sur le devant de la scène en matière de nouvelles technologies et d’innovation et, à cet effet, nous devons nous assurer que nous avons toutes les cartes en main » a indiqué Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne chargé de l’industrie.

 

 

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