Anacarde: le mécanisme de fixation des prix expliqué aux producteurs du Denguélé
03 avr. 2013
Odienné – Les paramètres déterminant les prix fixés pour la
campagne anacarde 2013 ont été expliqués aux producteurs du Denguélé au cours d’une séance de travail animée mardi à Odienné par une mission d’explication du comité scientifique de fixation des
prix de l’anacarde conduite par son président, Méité Mamoudou.
Les prix fixés dépendent du marché international de l’anacarde et obéissent à la loi de l’offre et de la demande, ont expliqué M. Méité et ses collaborateurs du comité
scientifique.
Les « prix minima obligatoires » arrêtés pour ce début de campagne 2013 sont 200 FCFA le kilogramme bord champs, 235 FCFA/Kg dans les magasins intérieurs et 274 FCFA/Kg dans les magasins
portuaires, a rappelé le président du comité scientifique de fixation des prix de l’anacarde. Il a indiqué que les prix de ce début de campagne restent rémunérateurs quoique inférieurs à ceux
pratiqués au cours de la campagne écoulée.
« Ces prix ont été déterminés par un comité scientifique comprenant cinq représentants des producteurs, deux des acheteurs, trois représentants des exportateurs, deux des transformateurs et
quatre représentants des structures techniques (ACE, TECHNOSERVE, RONGEAD ARECA) », a précisé Méité Mamoudou.
La campagne de commercialisation de l’anacarde de 2013 est une campagne transitoire, en attendant la mise en œuvre de la réforme de la filière coton anacarde dont les textes ont été votés, a-t-il
indiqué.
Le ministre de l’Agriculture a alors instruit l’ARECA de prendre toutes les dispositions qu’elle juge nécessaires dans le cadre de la régulation des activités de la filière. Aussi, afin d’assurer
le bon déroulement de la campagne 2013, le comité scientifique a-t-il identifié des mesures d’accompagnement.
Il s’agit de l’application obligatoire des prix minima, la transformation du comité scientifique en comité de veille pour la révision périodique des prix, la révision des prix minima sur la base
d’une évolution de 15 % du prix CAF, des réunions mensuelles d’évaluation de la campagne, l’interdiction aux exportateurs de faire de l’achat bord champs, l’engagement des producteurs à produire
des noix de bonne qualité (séchage, triage et stockage) et l’engagement des exportateurs et des acheteurs/coopératives à respecter les prix minima.
Le nombre des opérateurs agréés à l’exportation devra également être réduit, un contrat type à l’exportation instauré, de même qu’un contrat type exportateur-acheteur/coopérative. La pesée devra
être faite en présence de l’acheteur/coopérative ou son représentant sur un pont bascule agréé et informatisé.