petroleLa Société ivoirienne de raffinage (Sir) met tout en œuvre pour respecter les instructions du président de la République, Alassane Ouattara notamment l’approvisionnement sans délai du marché en carburant. Selon un cadre de la société qui a requis l’anonymat, la réactivation du système de production a été un franc succès depuis la reprise. L’entreprise n’attend plus que du brut pour commencer sa production. «Le brut est en mer en direction d’Abidjan. Mais en attendant l’arrivée de la cargaison, nous sommes en train d’achever la mise en l’état qui a été un succès. Parce qu’heureusement, il n’y a pas eu de dégâts ici. La raison : pendant les périodes plus chaudes de la crise, on n’a pu mettre les installations en sécurité. Il n’y a aucun souci à ce niveau», explique le responsable pétrolier. Les techniciens sont donc à pied d’œuvre pour que dès l’arrivée du brut «qui est prévue normalement dans le courant de la semaine prochaine, on devrait pouvoir ravitailler les stations-services qui tournent sur leurs réserves actuellement». «Pendant que nous serions en train de traiter cette première cargaison, une autre va suivre pour relancer complètement la machine», rassure le technicien ajoutant que les instructions des autorités ivoiriennes sont fermes. Pour lui, les responsables de la Sir sont conscients de l’immensité de leur tâche. Puisque sans le carburant, aucune activité n’est possible. Il déplore cependant la spéculation faite sur les prix à la pompe. «C’est déplorable que certaines stations profitent de la situation pour augmenter les prix. A la Sir, il n’est pas question de les toucher. C’est vrai qu’on ne peut pas pratiquer la réalité des prix. Mais, le gouvernement va trouver un mécanisme de sorte qu’on ne produise pas à perte», souligne-t-il. A l’en croire, le marché ivoirien ne représente que moins de 20% du chiffre d’affaires de la société qui traite par an, 3 millions de tonnes de brut. «On vend aux Etats-Unis, en Asie et dans la sous-région. Nos installations sont compétitives. Nos produits sont certifiés et sont donc sur le marché international», renchérit notre interlocuteur. Au sujet du gaz, il fait remarquer que ce sont les dommages causés au centre de remplissage qui ont retardé la distribution. Sinon, le butane est là depuis l’accostage d’un navire gazier le 16 avril dernier. Mais, ce problème est quasiment réglé. 
C.C.E.

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