3cabossesABIDJAN - Le gouvernement ivoirien attend d'ici fin février un premier bilan de la réforme de la filière cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, un chantier préalable à un allègement majeur de sa dette extérieure, a annoncé jeudi le ministre de l'Agriculture.

Le "comité de suivi" de la réforme devra faire "d'ici la fin du mois de février un premier rapport" en vue de "la préparation du dossier de la Côte d'Ivoire pour l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE" (Pays pauvre très endetté), a déclaré le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly en nstallant le comité.

Cette structure devra notamment "attirer l'attention des autorités sur les risques de retard" sur le calendrier de la réforme, a-t-il précisé.

Fin janvier, un nouvel organe public de gestion, le "Conseil du café-cacao", a été mis en place pour mettre en oeuvre la réforme, fondée sur un système de "vente à terme" ou "vente anticipée".

Il s'agit pour la Côte d'Ivoire de vendre par avance sur le marché international la production non encore récoltée de la campagne de l'année suivante, pour garantir un prix d'achat aux planteurs ivoiriens.

Le ministre a salué "l'adhésion progressive des différents opérateurs à ce programme", qui a cependant ces dernières semaines fait l'objet de tensions entre Abidjan et les exportateurs internationaux, sur fond de baisse des cours mondiaux du cacao.

La semaine dernière, une mission de la Banque mondiale (BM) et le ministre ivoirien de l'Economie Charles Diby Koffi ont nié toute divergence entre les acteurs de la filière, concédant seulement des "discussions techniques" en cours.

La BM avait souligné à cette occasion que la réduction de dette, accordée dans le cadre du programme PPTE, était liée à la finalisation de la réforme cacaoyère.

 

Source AFP

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