SYDNEY (Reuters) - Le géant minier anglo-australien Rio Tinto annonce la mise sur pied d'un projet de 2,9 milliard de dollars (2,1 milliards d'euros) avec le groupe de métaux chinois Chinalco portant sur le développement commun d'une activité minerai de fer en Guinée.

Cette coentreprise est un tournant pour les deux entreprises qui commencent ainsi à retravailler ensemble moins d'un an après l'annulation par Rio Tinto d'un accord avec Chinalco prévoyant que ce dernier apporte 19,5 milliards de dollars au premier dans le cadre du renforcement des liens capitalistiques.


A l'époque, l'annulation de cet accord, qui devait notamment assurer à la Chine un accès privilégié à des matières premières, avait brusquement tendu les relations commerciales et diplomatiques entre Pékin et Canberra.


"Nous avons toujours su que Rio Tinto et Chinalco étaient capables de travailler ensemble sur des projets d'envergure. Chinalco est pour nous un partenaire idéal à Simandou (Guinée)", déclare Tom Albanese, directeur général de Rio Tinto, cité dans un communiqué.


Dans le cadre de l'accord annoncé ce vendredi, Rio Tinto va transférer sa participation de 95% dans Simandou vers une nouvelle coentreprise. Chinalco versera ensuite 1,35 milliard de dollars pour une participation de 47% dans cette entité et de 44,65% dans le projet en tant que tel.


La Guinée dispose d'une option pour racheter jusqu'à 20% du projet.


Fin 2008, au vu de la chute libre du marché des matières premières en pleine récession mondiale, Rio Tinto avait remis à des jours meilleurs le développement du projet Simandou, qui, selon le groupe, est le plus important gisement de minerai de fer non exploité.


Le prix de cette matière, composante essentielle de l'acier, a plus que doublé depuis que le gros de la crise financière est passé.

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