Continental inquiet du prix des matières premières, après retour dans le vert
04 mai 2010Francfort (awp/afp) - Le directeur financier de l'équipementier allemand Continental a souligné mardi le risque d'une poursuite de la hausse des prix des matières premières, après le retour du groupe aux bénéfices au premier trimestre, dans un entretien à l'AFP.
"Au niveau des risques, il y a deux questions principales pour l'année en cours : les matières premières, en particulier le caoutchouc... et l'évolution de la production automobile", a expliqué le directeur financier, Wolfgang Schäfer.
"Nous sommes gagnants lorsque les prix des matières premières baissent et nous souffrons quand ils montent, ce qui est malheureusement le cas en ce moment", a-t-il ajouté.
"Nous essayons de répercuter (ces hausses sur les prix de vente), mais cela se fait toujours avec un retard qui peut atteindre 6 mois", a-t-il ajouté.
Le groupe, qui réalise plus d'un tiers de son chiffre d'affaires dans les pneumatiques, "a connu des augmentations de prix du caoutchouc naturel jamais vues", a-t-il dit.Continental a confirmé mardi son retour aux bénéfices au premier trimestre, avec un bénéfice net de 227 millions (contre une perte de 267 millions un an plus tôt), pour un chiffre d'affaires de près de 6 milliards d'euros.La branche équipement automobile a dégagé un résultat Ebit de 182 millions contre une perte de 266 millions. Elle a "profité des ventes très solides des constructeurs... et même pu progresser plus vite que le marché automobile", a commenté M. Schäfer.Cette performance du marché est toutefois due en partie à des événements exceptionnels, "dont la fin des programmes de primes à l'achat en Europe et des reconstitutions de stocks", a-t-il précisé.
"La croissance des activités de pneumatiques a également été plus forte que prévu", doublant son Ebit, à 312 millions, a-t-il ajouté.Continental a laissé miroiter un relèvement de son objectif de résultats en milieu d'année. Il table sur une progression de 5% de son chiffre d'affaires cette année, qui pourrait atteindre 10% si la conjoncture le permet.
jq
(AWP/04 mai 2010 10h55)