Côte d'ivoire :Filière anacarde "Les prix les plus élevés pratiqués depuis 10 ans"
16 mai 2011
Les nouvelles sont bonnes pour les producteurs de l’anacarde. Les prix d’achat aux producteurs n’ont
jamais été aussi bons depuis une décennie. Cela en raison d’un double facteur, à savoir l’entrée de devises et l’action de l’Intercajou. C’est ce qui ressort du point presse animé
hier par la fédération nationale des producteurs
d’anacarde de Côte d’Ivoire(Fenpaci), qui faisait un bilan à mi-parcours de la campagne, au Café de Versailles. Selon le secrétaire général de la fédération, Koné Salifou, la crise postélectorale
a eu des conséquences fâcheuses sur la filière avec la fermeture des banques et des deux ports. Il faut ajouter à cela la fuite de production 150 000 tonnes vers des pays voisins, le Ghana et le
Burkina, qui a provoqué un préjudice d’environ 15 milliards F cfa. Pendant cette période, a poursuivi le porte-parole des producteurs, des prix d’achat bord champs étaient tombés au plus bas
niveau, ce qui les a mis dans une situation de précarité. Mais « avec la fin de la crise postélectorale et la reprise en main de la campagne de commercialisation par l’Intercajou(…) la base a pu
constater une embellie du prix d’achat d’au moins 300 Fcfa le kg au bord champ dans les 11 régions de production. Bien sûr cela été favorisé avec l’entrée des devises sur le marché ivoirien »,
a-t-il expliqué. D’où le satisfecit des producteurs au président du conseil d’administration de l’Intercajou, Touré Abdoulaye et son équipe que « contrairement à ce que l’on a toujours fait
croire, la noix de cajou peut se négocier à 300F voire 400 Fcfa comme c’est le cas dans le Zanzan. S’agissant de la sortie d’un
acteur de la filière contre l’Intercajou, les producteurs estiment qu’il s’agit ni plus ni moins qu’une manœuvre de diversion. Selon eux, l’auteur de ces accusations sera poursuivi pour les 7
milliards de Fcfa qu’il a encaissés au nom des producteurs pour l’achat de 7 unités de transformation de l’Inde qui n’ont jamais été présentées aux producteurs. A leurs yeux, les vraies
préoccupations sont la question de l’inexistence de sacherie propre à la filière et le souhait de voir disparaître la parafiscalité de 17 F /kg instaurée par les Frci. Pour l’encadrement des
paysans, les planteurs souhaitent son intensification par l’Intercajou et demandent que les fonds prélevés par l’Areca( structure de régulation) à cet effet soient reversés à La première
structure citée à cet effet.
Mamadou Doumbes