COURS DE MATIERES PREMIERES - Lundi 10 Mai 2010
10 mai 2010
1. Energie : devant le risque potentiel de rechute économique, le pétrole plonge
Le brut a connu sa semaine la plus sanglante depuis un an et demi, perdant plus de 10 $ le baril en une semaine. Le WTI a chuté jusqu'à 74,50 $ et le Brent 77,50 $.
L'équation est simple : si l'espoir de croissance économique a fait grimpé le baril jusqu'à 90 $, le risque de voir cette reprise avorter fait reculer le baril.
Panique sur les marchés actions, retour de l'aversion au risque, hausse du dollar ont entraîné des réactions spéculatives violentes sur le brut. Les fondamentaux, avec une demande faible, une offre en hausse, et des réserves pléthoriques, n'ont apporté aucun soutien pour contrer ne serait-ce que partiellement le mouvement.
Les perspectives ?
"Nous restons négatifs tant que les 93 $ ne sont pas franchis et visons un retour en bas du canal ascendant...", écrit Sébastien Duhamel à ses lecteurs de L'Investisseur Or & Matières.
2. Métaux de base : la "coalition gréco-chinoise" sape les fondements du marché des métaux
Plongeon de nos métaux (voir tableau ci-dessus). Les gains enregistrés sur les deux derniers mois ont été éradiqués en quelques séances.
Les causes du bain de sang ?
Le risque de contagion de la crise de la dette fait planer sur l'économie un sérieux risque de rechute. Et si rechute il devait y avoir, la demande de matières s'inscrirait en fort repli.
Autre facteur : le retour de l'aversion au risque fait s'envoler le dollar, ce qui pèse sur les matières négativement corrélées au billet vert -- le prix des matières se renchérissant pour tout investisseur hors zone dollar.
Enfin, la hausse du taux de réserves obligatoires imposée par Pékin à ses banques limite un peu plus encore l'activité de crédit dans le pays. D'où un risque de ralentissement de la croissance chinoise et donc de sa consommation et de ses importations de matières (le pays est le plus gros consommateur de matières de la planète).
Accessoirement, la possible taxation par le gouvernement australien (à hauteur de 40%) des bénéfices des minières (pour financer les retraites) crée des tensions supplémentaires au mauvais moment sur le secteur.