1. Energie : le pétrole campe au-dessus des 80 $
Les cours du pétrole sont restés fermés en début de semaine, aidés en cela par la faiblesse du dollar, l'euro cotant autour 1,38 $ jusqu'à mercredi. Toutefois, le WTI a échoué mercredi à passer outre la résistance des 83 $.

L'affaiblissement de l'euro en fin de semaine, pour cause des tergiversations européennes autour de la question grecque, a ramené la parité à 1,3539 $ et le WTI à 80,35 $ sur le NYMEX.

Notez également le statu quo de l'OPEP quant aux quotas de production. Toutefois, dans la réalité, les quotas de production (24 Mbj) sont largement dépassés. L'Asie absorbant sans problème le surplus de production.

Autre élément important, les prix se stabilisant autour des 70 $/80 $ depuis maintenant plusieurs mois, l'OPEP prévoit de relancer un certain nombre de projets d'investissement qui avaient été gelés avec la crise et la chute violente du cours du baril. La rentabilité des projets n'étant alors plus assurée.

Aujourd'hui, le retour sur investissement semble assuré, les projets sont réactivés.

Vendredi, le Brent cotait 79,60 $ sur l'ICE.


2. Métaux précieux : l'or va et vient au rythme du dollar
L'or a varié au gré du dollar. En début de semaine,il a grimpé jusqu'à 1 130 $ alors que le dollar s'affaiblissait jusqu'à 1,38, et a baisséen fin de semaine à 1 105 $, l'euro chutant à 1,35.

En euros, l'or revenait de 806 euros à 829 euros en fin de semaine.

Vendredi, l'once cotait 1 107 $ sur le NYMEX et 818,06 euros.

L'argent a suivi l'once d'or, terminant la semaine à 17,30 $ à Londres.

Le palladium est revenu jusqu'à 481 $, son plus haut depuis le printemps 2008. Le platine revient à son niveau de janvier, au-dessus des 1 640 $.

La bonne orientation du marché automobile et le récent lancement d'ETF platine et palladium aux Etats-Unis (adossés au métal physique), soutiennent la demande et les cours des platinoïdes

3. Métaux de base : seul le nickel résiste
Mêmes causes, mêmes conséquences.

Les métaux ont globalement suivi le cours du dollar auquel ils sont inversement corrélés. Tout allait donc bien en début de semaine, l'aversion au risque s'atténuant, le dollar s'affaiblissant, les capitaux revenant en force sur les marchés actions et matières.

Mais la tendance s'est inversée en fin de semaine.

Le probable resserrement monétaire en Chine angoisse toujours autant les investisseurs. Et la hausse surprise des taux en Inde pour lutter contre une inflation de 10% ne va pas les rassurer cette semaine.

Les mines de nickel de Vale sont toujours en grève, ce qui pèse sur la production. Et 20% des mines de ce métal fermées pour cause de surproduction en 2009 n'ont pas encore été réactivées. Merrill Lynch s'attend à ce que le cours repasse au-dessus de 25 000 $ la tonne sur le LME cette année. Je vous rappelle que le cours est revenu à 23 000 $ début mars.


4. Soft commodities : en ordre dispersé
Cette semaine, les grains ont évolué en ordre dispersé. Maïs et soja grimpant alors que le blé perdait du terrain.

Livraison mai, le blé cotait mercredi 4,98 $ le boisseau sur le CBOT avant de passer sous pression pour cause de rebond du dollar. Autre facteur baissier : la météo. Il pleut sur les grandes plaines du sud des Etats-Unis, ce qui dope la croissance du blé d'hiver.

Vendredi, le blé terminait à 4,83 $ le boisseau sur le CBOT.

Alors que le temps plombe les cours du blé, il soutient ceux du maïs. La neige est attendue dans le nord de l'Illinois et de l'Oklahoma, ce qui rend les conditions difficiles pour procéder aux semis. Tout comme la pluie dans le centre ouest. Difficile de planter sans risque de voir "pourrir" les semis sous l'effet de l'humidité. Du coup, les semis sont en retard ce qui pèse déjà sur le rendement potentiel de la récolte.

Livraison mai, le maïs cotait vendredi 3,74 $ le boisseau sur le CBOT.

Le soja lui, grimpe grâce à la demande d'exportation. Livraison mai, il cotait vendredi 9,61 $ sur le CBOT.

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