Le pétrole chute sous les 65 dollars

 

MATIERES PREMIERES HEBDO - Au cours de la semaine du 17 mai, les marchés pétroliers ont été désertés par les investisseurs, faisant tomber le baril à 64,24 dollars. L’or a également reculé, victime de prises de bénéfices après une semaine record.

 

Pétrole: 18 dollars de perdu en deux semaines

La dégringolade s’est poursuivie sur le marché du pétrole. Le tournant de la semaine a eu lieu jeudi: ce jour là, et pour la première fois depuis juillet 2009, les prix du baril ont plongé sous 65 dollars à New York, chutant de plus de 5 dollars par rapport à mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin, dont c’était le dernier jour de cotation, a plongé brièvement jusqu’à 64,24 dollars.

Peu après, les investisseurs ont repris leurs esprits. Les cours du pétrole se sont stabilisés autours des 73 dollars à Londres et 69 dollars à New York, rassurés par l’accalmie sur le front des Bourses. Mais le répit était de courte durée. A Londres, les cours ont à nouveau chuté jusqu’à 70,20 dollars, leur plus bas depuis février. La nervosité a été accentuée par une hausse surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis . Vendredi, les cours ont terminé en baisse à 70,04 dollars le baril.Comme toujours depuis le début de la crise eu Europe, les investisseurs s’inquiètent de l’impact de la restriction budgétaire sur la demande de produits pétroliers de la région, et plus généralement sur la reprise économique mondiale. A cela s’ajoute une hausse continue des réserves de brut (+200.000 barils annoncé mercredi). En deux semaines, les cours de l’or noir ont abandonné près de 18 dollars à New York (20% de leur valeur) et 15 dollars à Londres.

 

Le cuivre plonge

Rude semaine aussi pour les métaux de base, toujours touchés par les craintes d’un ralentissement de la reprise économique du fait des politiques de rigueur qui fleurissent en Europe. Les cours du cuivre sont tombés à 6.415 dollars la tonne jeudi, un plus bas depuis début février. L’aluminium a chuté jusqu’à 1.950 dollars la tonne, son plus bas niveau depuis cinq mois et demi. Le plomb est descendu jusqu’à 1.721 dollars, un plus bas depuis dix mois.

Vendredi, le cuivre retrouvait le chemin de la hausse pour finir à 6.731 dollars la tonne. Même chose pour l’aluminium (2.036 dollars) et le plomb (1.766 dollars).

 

Métaux précieux : l’or revient sur terre

Le métal jaune revient à des niveaux raisonnables. Après avoir inscrit un nouveau record la semaine précédente, l’or a reculé, lâchant 4,6% sur la semaine, victime de prises de bénéfices massives. L’once passe de 1.249,40 dollars la semaine dernière à 1.166,30 dollars vendredi en cours de séance. Sur le London Bullion Market, l’or fini à 1.179,75 dollars vendredi au fixing du soir.

Dans son sillage, l’argent perd 9,77% en cinq jours. Le métal gris a fini à 17,72 dollars vendredi, contre 19,64 dollars vendredi dernier.

Mais se sont bien les platines qui ont le plus souffert la semaine dernière. Très utilisés dans l’automobile, ces métaux précieux pourraient subir un ralentissement des ventes du secteur après la cure d’austérité en Europe. Le palladium a dégringolé de 21% en une semaine, revenant à un niveau plus observé depuis décembre. Le platine, de son côté, a perdu 13,3% en une semaine. Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1.492 dollars vendredi tandis que l’once de palladium a terminé à 419 dollars.

Le blé européen se vend bien

La parité euro/dollar qui freine le marchés pétroliers a pour avantage de doper les exportations de blé européen au détriment de l’américain. Couplée à des problèmes logistiques (notamment les grèves SNCF), cette situation freine la baisse des cours sur le marché à terme Euronext. Vendredi, le blé tendre cotait à Rouen 127 euros la tonne tandis qu’à Chicago il valait 462 dollars (368 euros).A Chicago vendredi, le blé finissait à 472 dollars la tonne, le maïs à 3,69 dollars le boisseau et les graines de soja à 9,38 dollars le boisseau.

 

A noter que le cacao se reprend après avoir été victime d’un renforcement du billet vert la semaine passée. Le déficit mondial de cacao devrait se creuser, à 69.000 tonnes en 2009/2010, alors que la consommation devrait accélérer sa progression à 4%, selon l’Organisation internationale du cacao. Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en juillet cotait 2.313 livres sterling vendredi contre 2.216 une semaine avant. A New York, il termine à 2.879 dollars la tonne contre 2.858 dollars la tonne vendredi dernier.

 

Le marché du sucre a accentué son rebond, alors que la crise politique en Thaïlande, deuxième plus gros exportateur mondial derrière le Brésil, provoquait des inquiétudes sur l’offre. Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet termine à 15,62 cents, contre 14,88 cents une semaine plus tôt.

 

Source : Le Figaro

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