anacarde2SOMMAIRE
   Histoire de la culture de l’anacarde en Côte d’Ivoire:
   Performances de la filière anacarde de Côte d’Ivoire:
   Perspectives de développement de la filière anacarde de Côte d’Ivoire: 

  Histoire de la culture de l’anacarde en Côte d’Ivoire 
1) 1959-1960:  Introduction de l’anacardier dans le nord de  la Côte d’ivoire pour des raisons écologiques (reboisement et  protection des sols)

2) 1960-1970 : 8.220 hectares de plantations forestières réalisées  par deux sociétés d’Etat (SODEFOR et SATMACI)

3) 1972 -1989:
    Intérêt commercial pour la noix  de cajou  favorise la mutation des forêts d’anacarde en plantations fruitières;

  Organisation des premières commercialisation (SOVANORD en 1972) et transformation (usine AICI en 1975).
                 
4) 1990-2002 : 
   Confirmation de la culture de l’anacarde comme spéculation rentière principale  pour les producteurs agricoles des régions savanicoles du Nord et du Centre de la Côte d’Ivoire;
   Croissance régulière des prix d’achat aux producteurs d’anacarde atteignant de 500 FCFA /kg en 2000;
   Extension régulière des surfaces plantées d’anacarde dans 11 sur 19 régions administratives  de Côte d’Ivoire: 750.000 hectares
   Croissance des opérateurs directs et indirects vivant de cette spéculation: 1,8 million de personnes


5) 2003-2007: 
   Augmentation exponentielle de la production nationale de noix de cajou d’une année à l’autre;
   Désorganisation des circuits de commercialisation nationale à cause des différentes crises sociopolitiques et militaires  du pays;
   Instabilité des prix d’achat et décroissance régulière des revenus des producteurs d’anacarde descendant à 130 FCFA /kg en 2007.


6) 2007-2010:
   Mise en œuvre de la libéralisation de la filière anacarde par la création de l’organe des opérateurs de gestion et de promotion de leurs  intérêts;
  

Performances de la filière anacarde de Côte d’Ivoire
1)    Production en croissance exponentielle :
    De 1990 à 2010: 
    Production nationale est multipliée par 60,20 en 10 années 
    Taux de croissance annuelle de 101,5% de 1990 à 2000 et de 59,29% de 2000 à 2008
    Plus de 83 coopératives de producteurs d’anacarde et 2 Millions de producteurs membres de INTERCAJOU
    Rang actuel en Afrique et dans le monde:
    1er producteur africain de noix de cajou (47,82% de la production africaine)
    2ème producteur mondial de noix de cajou (15,31% de la production mondiale)
    Qualité actuelle des noix de cajou ivoirienne:
    Saveur exceptionnelle et sans arrière goût
    Culture biologique (en certification)
    Rendement moyen de transformation : 48,5 lbs Out turn (Excellent : 48 à 55 norme internationale)
    Taux de grainage moyen: 190/kg (Très bon: 180 à 190 norme internationale)
    Taux d’humidité moyen: 9,5% ( < 12% norme internationale)
    Surface cultivée actuelle en anacardiers dans 11 régions:
    1960-1970 : 8.220 hectares
    2000: 265.654 hectares
    2005: 420.000 hectares
    2009: 750.000 hectares
    Du Centre au Nord de la Côte d’Ivoire 
    Besoin :
    Partenariat technologique et scientifique pour augmenter  le rendement par hectare (encore faible: 400kg/ha)

2)   Exportation en augmentation continue 
    De 1990 à 2010: 
    Exportation nationale de noix brutes est multipliée par 52,83 en 20 années et 
    Taux de croissance annuelle des exportations proportionnel à celui de la production soit 100,4% (1990 à 2000) et 52,60% (2000 à 2010).
    26 Sociétés et 10 Coopératives exportatrices de noix de cajou membres de INTERCAJOU
    Débouchés traditionnels:
    Inde (63%)
    Viet Nam et Brésil (36%)
    Autres (1% = Indonésie, Chine, Jordanie)
    Rang actuel en Afrique et dans le monde:
    1er exportateur africain et mondial de noix de cajou 
    Flux financiers des exportations des 4 dernières campagnes:
    5,4 % du PIB de l’Agriculture d’exportation de C.I (en 2007)
    1,77 % du PIB de la CI (en 2008)
    Besoin:
    Ouverture de nouveaux débouchés pour les noix de cajou d’origine Côte d’Ivoire
    Partenaires financiers pour financer la commercialisation intérieure du 1/4 des noix de cajou (16 milliards de FCFA)
    Partenaires technologiques pour l’amélioration de la conservation et de la qualité des noix de cajou
    Partenaires techniques pour la fourniture annuelle de 4,8 millions de sacs jutes (2,952 milliards de FCFA)
 
3)    Potentiels immenses pour la transformation 
    Capacité annuelle de transformation locale: 
    Encore faible de l’ordre 18.500 tonnes pour une production de 330.000 tonnes  soit un taux de 5,60%
    Niveau effectif de transformation locale de l’ordre de 1,85% 
    04 sociétés et 11 coopératives de transformation de noix de cajou membres de INTERCAJOU
    01 société de transformation  de pomme de cajou membre de INTERCAJOU (VAGNY-LAB)

    Avantages comparatifs de la Côte d’Ivoire :
   Existence des infrastructures du 2ème  port à conteneurs d’Afrique: Port Autonome d’Abidjan.
   Réseau routier le plus dense de l’Afrique de l’Ouest.
   Proximité géographique de l’Europe (15 jours pour le fret maritime)et de l’Amérique
   Monnaie (FCFA) avec une parité fixe avec l’Euro et en usage commun avec 8 pays de l’Afrique de l’Ouest
   Code des investissements avantageux et flexible: réduction fiscale, liberté de rapatriement des bénéfices
   Jeunesse, formation  et dynamisme de la population active: 52 % de la population à moins de 21 ans
   Intérêt manifeste des bailleurs de fonds pour la filière anacarde de Côte d’Ivoire jugée de filière porteuse (d’avenir)
   Flux de devises si toute la production est transformée évalués à 271,229 milliards de FCFA.
    Dans ces conditions la valeur ajoutée à acquérir: 91,880 milliards de FCFA;
    Emplois à créer: 90.500 dont 80% de femmes

Perspectives de la filière anacarde de C.I. :
1)    Potentiels naturels de l’anacarde et de l’anacardier à valoriser:
a) Pomme de cajou :
   Richesses en éléments nutritifs : hydrate de carbone, graisse, protéine, vitamine C, fer;


    Dérivés : confiture, gelée, jus sucré, jus parfumé, vinaigre, vin alcool.
b) Noix de cajou :
    Coque : 70% du poids de la noix contient le baume de cajou ou CNSL (CNSL = 39,40 % du poids de la coque) utilisé pour friction de frein d’embrayage, isolent-imperméable de avion et de bateau, peinture, vernis, encre indélébile, combustible ;
    Amande : apéritif, cuisine, confiserie, huile proche de celle de l’amande douce pour pharmacologie et cosmétologie.


 c) Arbre de cajou :
   Lutte contre l’érosion, le CO2 ;
   Fabrication d’engins de navigation en bois ;
   Pharmacopée traditionnelle : colique – diarrhée – infection de la peau – diabète – hypertension.

2) Besoins pour la valorisation de la filière anacarde:
   Partenaires financiers pour la création d’unités de transformation  de noix et de pomme de cajou:


    Transformation d’au moins 50% de la production nationale de 2010 à 2012.
a) Coût unitaire d’investissement pour noix de cajou par : 7,250 milliards de FCFA
    Unité Traditionnelle de type familial (500 à 1500 tonnes/an) : 25 millions de FCFA (120 unités à prévoir);
    Unité moyenne régionale (2.500 tonnes/an) : 80 millions de FCFA (avec matériels et bâtiments du1/3 des 120 unités à prévoir en concomitance obligée avec les unités traditionnelles);
    Unité de dimension nationale (10.000 à 15.000 tonnes/an) : 350 millions de FCFA (03 usines terminales à prévoir).


b) Coût unitaire d’investissement pour pomme de cajou par : 5,608 milliards de FCFA
    Unité traditionnelle de type familial : 21 millions de FCFA (120 unités à prévoir);
    Centre régional : 98 millions de FCFA (06 centres régionaux à prévoir);
    Usine terminale : 2,5 milliards de FCFA (01 usine terminale à prévoir).

CONCLUSION
    Pour un investissement total dans la transformation de la noix de cajou (coque non évaluée) de l’ordre de 7,250 milliards  de FCFA:
    Mobilisation de valeur ajoutée directe de 91,880 milliards de FCFA;
    Total de Flux financiers évalués à 271,229 milliards de FCFA .
    Dans des conditions d’investissements très favorables:
    Matières premières abondantes et de bonne qualité (goût et rendement)
    Main-d’œuvre disponible.
    Marché international d’amande en constant accroissement.
    Intérêt particulier, croissant de l’Etat et des bailleurs de fonds manifeste.

 

 

Source CEPICI

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