3cabossesAnnoncée pour janvier 2012, la réforme de la filière café-cacao semble rencontrer des difficultés. Et pourtant, ladite réforme avait pour but d’assainir le secteur, une condition des bailleurs de fonds pour que la Côte d`Ivoire atteigne le point d`achèvement de l`initiative Ppte. Sur le point d`aboutir en octobre dernier, le projet de réforme bute de nouveau sur un désaccord entre les multinationales, d`une part, et les autres grands groupes étrangers de l`autre. Cette action était de tout même prévisible.

Car, le nouvel organe devrait prendre la forme d`une société anonyme composée de 12 représentants (8 de l`État et 4 du privé). La guerre est donc ouverte au sein du Groupement des exportateurs de café-cacao (Gepex) de Côte d’Ivoire, dont les membres, en complet désaccord sur la réforme de la filière, s’écharpent allègrement lors des réunions interprofessionnelles. Selon des informations en notre possession, les multinationales (ADM, Barry Callebaut, Cargill, Cemoi) souhaitent le maintien des avantages fiscaux dont ils bénéficient pour transformer leur produit, localement, avant de l’exporter. Ce que les autres groupes étrangers (Touton, Novel, Noble, Armajaro, Ecom Trading, CCT International) et les unions de coopératives considèrent comme de la concurrence déloyale. Cette guerre entre les deux parties met à mal la nouvelle reforme.

BS - Sources : LE MANDAT

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