anacarde2Le ministre de l’Agriculture a présidé vendredi dernier, à Ferkéssédougou, la cérémonie de lancement de la campagne Cajou 2013.
 

A l’instar du café et du cacao le coton et l’anacarde seront gérés à partir de 2014, par une seule structure. L’information a été livrée vendredi à Ferkéssédougou, par le ministre de l’agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly. C’était à l’occasion du lancement de la campagne Cajou 2013 et de remise de semences Coton aux sociétés cotonnières. Selon lui cette mesure entre le cadre d’un projet de réforme sur la filière coton anacarde adopter le 22 mars dernier, en conseil des ministres par le Président de la République, Alassane Ouattara. Outre cette mesure, dira le ministre de l’agriculture, dès 2014, il y aura non seulement, un prix minimum garanti pour protéger les paysans, mais il fera au moins 60% du prix du marché. « La réforme vise également à améliorer la productivité pour que vous puissiez avoir plusieurs tonnes à l’hectare. A travers la mise au point de variétés sélectionnée. En Inde par exemple, il y a des plantations, qui font 2 à 3 tonnes à l’hectare», a-t-il poursuivi. Avant d’ajouter que la réforme en cours a également pour but de faire en sorte que d’ici 2020, la Côte d’Ivoire puisse transformer tout son anacarde surplace. « Nous sommes présentement à la recherche d’investisseurs dans ce domaine pour venir construire des usines ici. Comme ça nous pourrons avoir de la valeur ajoutée et améliorer le coût. » 

 

Mais en attendant, a indiqué Mamadou Sangafowa, l’autorité de régulation et la nouvelle structure qui sera issue de la réforme seront chargées de faire en sorte qu’il y ait la transparence dans la commercialisation. « J’invite donc les acheteurs à respecter les prix des produits sur le terrain. », a-t-il ajouté. 

 

Par ailleurs, le ministre a invité les producteurs à suivre les conseils des experts pour avoir un produit de bonne qualité et partant à un bon prix. 

 

« La qualité de nos produits a baissé. Tout cela joue sur le prix. Faites donc de la qualité. Faite en sorte que pour cette campagne, la qualité de vos produits soit améliorée. » a-t-il insisté. 

 

COTONPour sa part, le Président du conseil d’administration de l’autorité de régulation du coton et de l’anacarde (Areca) Bamba Mamadou a indiqué que par rapport aux autres aux autres pays exportateurs de noix de cajou, la différence de qualité a fait perdre à la Côte d’Ivoire la somme de 50 Frs par kg de noix de cajou exporté. Ce qui a représenté en 2012, au moins 20 milliards de pertes de recettes d’exportation. C’est pourquoi estime-t-il, que le thème de la cérémonie, à savoir « Amélioration de la qualité de la noix cajou en Côte d’Ivoire » n’est pas fortuit. Toutefois, a-t-il tenu a témoigner au ministre de l’Agriculture toute sa reconnaissance. Car, dira-t-il « c’est sous votre conduite que la politique de développement des filière coton et anacarde a enregistré les brillants résultats que nous connaissons aujourd’hui. »

 

Tuo Lancina, PCA de l’Intercoton, a quant-à-lui, indiqué que la question de la semence reste un des enjeux majeurs et un défi qu’intercoton s’évertue à relever depuis ces quatre dernières campagnes, avec l’appui du CNRA et du FIRCA. « Il y a certes une avancée notable, mais nous reconnaissons qu’il reste des efforts à fournir en matière de multiplication de la G3 mis à la disposition de la filière », a-t-il souligné. Il a par ailleurs souhaité que le montant de la subvention de 7 milliards de Fcfa accordée par l’Etat sur le prix de cession des engrais soit révisé à la hausse compte tenu de la cherté des intrants. Mais aussi de la progression des surfaces et de la production. Le PCA de l’intercoton a en outre souhaité le ministre plaide auprès des autorités compétentes, pour le règlement intégral des impayés relatifs aux subventions des campagnes écoulées qui s’élèvent à ce jour à 10 milliards de Fcfa aux structures de la filière. Sans compter celle de la présente campagne.

 

Ont assisté à la cérémonie, outre, les autorités administratives de diverses localités du nord de la Côte d’Ivoire, plusieurs producteurs. Ainsi que des représentants des structures techniques. Des projections de film, en vue de sensibiliser les producteurs aux techniques pour avoir des produits de bonne qualité, ont également meublé la cérémonie. 

 

 

Source : servive com ARECA

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