Industrie chocolatière / Avant le transfert du siège de l’ICCO à Abidjan : La Côte d’Ivoire, un centre d’attraction pour les chocolatiers, producteurs et consommateurs
20 nov. 2012
C’est ce matin à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan-Côte d’Ivoire que s’ouvre
la Conférence mondiale sur le cacao. Cette rencontre qui se veut un cadre de réflexion sur la durabilité de la cacaoculture, abritera toutes les sommités et grands acteurs de la
filière.
Placée sous le haut patronage du chef de l’Etat, le Président Alassane Ouattara, la Conférence mondiale sur le cacao se tiendra sur la période du 19 au 23 novembre 2012. En attendant la cérémonie
d’ouverture officielle prévue pour ce matin, avec l’allocution du chef de l’Etat, le Premier ministre, Ahousssou-Kouadio Jeannot, s’est rendu dans l’après-midi d’hier sur le site de l’Hôtel
Ivoire devant abriter la cérémonie et accueillir tous les invités du monde entier. Une des raisons justifiant le déplacement du chef du gouvernement sortant est que la Côte d’Ivoire ne veut rien
rater et entend démontrer sa capacité à abriter les grands évènements. Il s’est agi pour Ahoussou-Kouadio Jeannot de s’enquérir du dispositif pratique de l’organisation.
Des perspectives encourageantes pour le transfert du siège de l’ICCO à Abidjan
Au-delà des réflexions sur la durabilité de la cacaoculture, les autorités ivoiriennes entendent saisir l’opportunité pour redonner confiance à la communauté tout entière après la décennie de
crise. C’est la raison pour laquelle celles-ci ont décidé de ne pas lésiner sur un détail. Car, il y a des retombées à récolter à l’issue de ce sommet mondial sur la cacaoculture qui se tient en
terre ivoirienne, avec le soutien de l’ICCO (Organisation internationale du café cacao). Ces retombées qui se déclinent en enjeux stratégiques se présentent comme suit:
Au plan économique, les autorités ivoiriennes entendent saisir cette rencontre mondiale sur la cacaoculture, pour repositionner le pays en tant que force économique dans la sous-région et à
l’international ; rétablir l’image de la Côte d’Ivoire en tant que destination ; attirer les investisseurs ; promouvoir les performances de la Côte d’Ivoire en matière de la cacaoculture. Au plan
politique, les enjeux paraissent également importants. Il s’agit de démontrer la capacité du pays à abriter un évènement d’une grande envergure en termes de sécurité et d’organisation,
d’infrastructures ; faire connaître les nouvelles réformes de l’Etat ivoirien en matière de politique cacaoyère ; montrer les efforts accomplis dans la filière en matière d’éthique et de
déontologie, pour ce qui est de la lutte contre le travail des enfants. Toute chose qui doit permettre le transfert du siège de l’ICCO de Londres à Abidjan. Au plan culturel, la conférence
mondiale sur le cacao sera l’occasion pour la Côte d’Ivoire de faire découvrir aux participants le patrimoine culturel.
Des sommités annoncées
Au nombre des invités à la conférence mondiale sur le cacao qui se tient en terre ivoirienne, sont annoncées plusieurs sommités du monde de la finance, des chocolatiers, des décideurs. Parmi
ceux-ci, l’on retient Thierry Tanoh, ancien vice-président de la Société financière internationale (SFI), directeur général du groupe Ecobank, Jean-Louis Ekra, président de Afrexibank ; Mohamed
Ibn Chambas, secrétaire général du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ; Dr Frannie Léautier, secrétaire exécutive de la Fondation africaine pour le renforcement des
capacités ; Dr Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l’ICCO. Des chefs d’Etat et ministres de pays producteurs de fèves de cacao sont également attendus à Abidjan. Pour le sommet d’Abidjan,
plusieurs thèmes seront débattus, dont la certification du cacao, la traçabilité et la qualité du cacao, la professionnalisation de la cacaoculture. Il est même prévu des études de cas sur la
Côte d’Ivoire et le Ghana en matière d’expérience sur la lutte du travail des enfants dans la cacaoculture. A l’ouverture officielle des assises, il est prévu que le chef de l’Etat, Alassane
Ouattara fasse un exposé inaugural. Ce sera l’occasion pour le Président ivoirien d’exposer aux participants toutes les réformes entreprises, tant pour l’organisation de la filière que pour la
lutte contre le travail des enfants, avec le soutien de tous les membres du Conseil café-cacao, la nouvelle structure en charge de la gestion de la filière en Côte d’Ivoire.
Source l'intelligent d'Abidjan