La crise économique mondiale a porté « un coup d’arrêt brutal » à un épisode de développement soutenu en Afrique, constate l’édition 2010 des Perspectives économiques en Afrique, publiées par la Banque africaine de développement (BAD). Ainsi, après avoir enregistré une croissance de 6 % sur la période 2006-2008, le PIB africain n’a en effet crû que de 2,5 % en 2009.

 

afriquemap.gifEncore très dépendante du commerce mondial et des cours des matières premières, l’économie africaine a dû faire face en 2009 au ralentissement de trois secteurs clefs : l’extraction minière, l’industrie manufacturière et le tourisme. Un ralentissement qui s’est traduit par une baisse, en volume, de 2,5 % des exportations du continent. En valeur, la baisse atteint… 30 % !

 

Pourtant, les économistes de la BAD estiment que l’Afrique a mieux résisté à la crise qu’attendu « grâce à des politiques macro-économiques prudentes avant la récession qui ont abouti à l’amélioration des fondamentaux économiques ». Certains pays, comme l’Afrique du Sud ou l’Egypte, sont allés plus loin et ont mis en place des politiques de relance budgétaire salvatrices. Des allègements de dettes et des prêts accordés par des institutions comme le FMI, la Banque mondiale et la BAD ont également permis aux économies africaines de tenir le cap.

Pariant sur la stabilisation du cours des matières premières et sur la reprise de l’économie mondiale, la BAD prévoit une augmentation du PIB de l’ordre de 4,5 % en 2010 et de 5,2 % en 2011. Cette reprise sera inégale à travers le continent. L’Afrique australe, région la plus touchée par la crise, devrait se relever plus rapidement avec une croissance moyenne de 4 % en 2010-2011. Le plus fort taux de croissance du PIB devrait être enregistré par l’Afrique de l’Est (6 % en 2010-2011), suivie de l’Afrique du Nord et de l’Ouest (+ 5 %) et de l’Afrique centrale (4 %).
 

Sophie Creusillet

 

Source : Le MOCI

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