Le pays devrait devenir le premier importateur mondial de cette matière première devant le Japon. Ses besoins croissants pourraient pousser le pays à trouver de nouveaux marchés d'importation.
 
La Chine donne le «la» sur le marché des matières premières. Comme s'il fallait encore le prouver, plusieurs pays exportateurs de charbon ont indiqué que le pays allait devenir le plus gros importateur de cette matière première en 2010, coiffant au poteau le Japon, actuellement numéro un.

 

Les importations chinoises de charbon ont enregistré un bond de 212% en 2009 par rapport à l'année précédente, à 125,8 millions de tonnes. La production industrielle de la Chine a augmenté de 17,8% sur un an en avril, une croissance légèrement inférieure à celle de 18,5% anticipée en moyenne par les économistes, mais qui reste impressionnante. Pour satisfaire ses besoins en énergie et en production d'acier, certains analystes et exportateurs estiment donc que la hausse des importations de la Chine en charbon pourrait facilement atteindre 30% cette année à 170 millions de tonnes.

 

A la recherche de nouveaux marchés

Pour satisfaire ses appétits, la Chine devrait aller frapper aux portes de nouveaux marchés, comme l'Afrique du sud, la Colombie, la Russie et les Etats-Unis. Deux producteurs importants de charbon en Indonésie ont déjà annoncé avoir signé des contrats avec des groupes chinois sur des volumes importants au second semestre. «Les acheteurs chinois ont été tellement offensifs sur le marché indonésien qu'il est devenu assez difficile d'obtenir du matériel de charbon sous-bitumineux sur le marché au comptant», indique un trader.

 

Sur ces marchés, la Chine devra aussi faire face à une concurrence accrue de la part d'autres pays de la région. L'Inde affiche une production industrielle en progression de 13,5% en mars sur un an, soit le septième mois de hausse consécutif. La croissance économique du pays dépasse aussi les attentes du gouvernement avec une hausse de 7,4%. Des exportateurs indonésiens indiquent aussi qu'ils ne disposent que de faibles stocks pour répondre à la demande de la Corée du Sud sur le marché au comptant.

 

Source LE FIGARO

Retour à l'accueil