anacarde2L'Afrique a toute sa place à prendre sur le marché des noix, en particulier des noix de cajou, de pécan et de macadamia. Un marché en forte croissance grâce à la demande de l'Asie et du Moyen-Orient.

 

L'offre mondiale de noix, de noix de cajou, de noix de pécan ou de macadamia est devenue insuffisante face à une croissance à deux chiffres de la demande en Chine, en Inde, et au Moyen-Orient. C'est nouveau mais la classe moyenne chinoise raffole des noix de pécan, réputées là-bas pour entretenir le cerveau et les artères ! Bien que le sachet d'une demi-livre se vende six fois le salaire horaire minimum, la Chine a multiplié en quatre ans par sept ses achats auprès des Etats-Unis, le berceau de la noix de pécan. Désormais, c'est la plus belle qualité du Sud-américain : la noix part brute vers la Chine pour y être grillée et décortiquée.

 

Les transformateurs et les importateurs des Etats-Unis et d'Europe, dont la demande est en revanche peu vigoureuse depuis la crise financière, doivent se battre aujourd'hui pour obtenir de la marchandise. Les prix s'envolent s'agissant de la noix de cajou, produite en premier lieu en Inde et au Vietnam car les récoltes étaient moyennes l'an dernier. La production de noix de macadamia, majoritairement australienne, est également en baisse cette année.

 

Dans ce contexte, estiment les négociants européens, l'Afrique peut et doit devenir un acteur majeur non seulement dans la production de ces fruits secs, mais dans leur transformation. Le continent africain fournit déjà 38% de la production de noix de cajou mais seulement 10% des noix transformées. Malheureusement, cette année les anacardiers d'Afrique de l'Ouest ont donné moins de noix de cajou que prévu. Pourtant, les plantations se développent progressivement, surtout en Afrique de l'Est - Kenya et Tanzanie - notamment sous l'impulsion de la fondation Gates.

 

La noix de pécan connaît une augmentation graduelle de la production en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Quant à la noix de macadamia, elle sort de son fief sud-africain pour s'étendre peu à peu du Zimbabwe au Kenya en passant par le Mozambique et le Rwanda. Il faut bien entendu attendre plusieurs années avant d’obtenir des fruits. L’augmentation de l’offre ne se fera vraiment sentir que dans quelques années.

 

Source RFI

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