Le FEM pour des relations stratégiques entre l'Afrique et la Chine
09 mai 2010
Les intérêts stratégiques de la Chine et de l'Afrique sont de plus en plus complémentaires et appellent un partenariat commercial fiable entre les deux parties, a
déclaré le ministre sud-africain du Commerce et de l'Industrie, Rob Davies, au 20ème Forum économique mondial (FEM) sur l'Afrique qui a pris fin ce vendredi.
"L'objectif est de définir clairement avec la Chine ce que nous voulons et les directions de l'investissement. L'Afrique doit désormais fixer l'agenda de manière plus énergique", a déclaré M.
Davies, en soulignant que la Chine avait besoin de matières premières. "Mais pour que l'Afrique en profite, nous devons dépasser le stade de fournisseurs de matières premières brutes qui sont
transformées ailleurs", a-t-il ajouté.
Les études montrent que la croissance de l'Afrique est parallèle à celle de la Chine. La demande chinoise "réelle ou supposée" et les prix des matières premières relativement soutenus soutiennent
la croissance en Afrique subsaharienne.
Selon les intervenants au Forum, une partie de la croissance chinoise va dépendre de la capacité de l'Afrique à lui fournir des matières premières.
En conséquence, la coopération entre la Chine et l'Afrique passe du stade où les contrats étaient rédigés et signés par des dirigeants africains à celui d'un véritable partenariat, ce qui reflète
une relation stratégique dans laquelle l'Afrique est de plus en plus engagée.
"Nous devons comprendre les priorités de la Chine et les utiliser à notre avantage. Il s'agit de structurer des relations mutuellement bénéfiques. Il est dans l'intérêt des deux parties d'aller
de l'avant", a insisté M. Davies.
Pour le représentant spécial de la Chine pour les Affaires africaines au Forum, Liy Guijin, Pékin peut surtout aider l'Afrique à surmonter le principal obstacle à sa croissance économique que
constitue le manque d'infrastructures.
Par ailleurs, le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, souhaite une coopération renforcée avec la Chine pour "renverser le processus de désindustrialisation" des économies africaines.
"L'intérêt de la Chine pour la diversification des investissements est en accord avec notre intérêt pour la réindustrialisation. Nous attendons d'elle qu'elle nous aide à bâtir des
infrastructures et qu'elle investisse dans la secteur industriel africain tout en nous aidant à développer nos compétences", a-t-il souligné.
Selon le vice-président du Fonds de développement Chine-Afrique, Lu Qingcheng, le Fonds a soutenu à ce jour des projets d'investissement d'un montant de 800 millions de dollars américains.
"Nous encourageons les institutions chinoises à mettre en place un fonds d'un milliard de dollars américains pour soutenir les petites et moyennes entreprises africaines qui souhaitent s'engager
dans des joint-ventures", a-t- il souligné.
Lors de ce Forum, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a annoncé huit nouvelles mesures pour renforcer les partenariats avec chacun des 53 Etats africains dans les secteurs de l'agriculture,
de l'allègement de la dette, du développement de l'accès au marché, du changement climatique, des affaires médicales, de l'éducation, de la protection de l'environnement et de la promotion de
l'investissement.
Douze chefs d'Etat africains ont pris part au Forum économique mondial sur l'Afrique, ainsi que plus d'un millier de participants de 85 pays.
9-05-2010 : Le FEM pour des relations stratégiques entre l'Afrique et la Chine |
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9-05-2010 : Le FEM pour des relations stratégiques entre l'Afrique et la Chine |
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PANA - 09/05/2010