La fève brune a joué les stars des marchés londoniens et newyorkais la semaine dernière. La tonne de caco pour livraison en juillet a grimpé à 2.350 livres à Londres, son plus haut niveau depuis le 21 janvier dernier. A New York, la tonne pour la même échéance a atteint 3.211 dollars, sa plus belle performance depuis le 1er février. Vendredi, les cours flirtaient avec les même niveaux à 2.336 livres la tonne sur le Liffe, et 3.186 dollars sur le NYBoT.

Ce rebond s'explique par une reprise de la consommation mondiale de chocolat. Les volumes de stocks de cacao ont augmenté de 16,17% en Amérique du Nord. Autre facteur de la hausse: les achats spéculatifs. Ces derniers reviennent en force sur ce marché, portés par le potentiel des pays émergents et notamment la Chine.

A l'inverse, les cours du café ont baissé, touchés par la hausse du cours du dollar. Le billet vert a grimpé jeudi jusqu'à 1,3202 dollar pour un euro, son niveau le plus fort depuis avril 2008, sur fond d'inquiétudes grecques. Sur le Liffe de Londres, le robusta pour livraison en juillet cotait aux alentours de 1.325 dollars la tonne vendredi contre 1.385 dollars pour le contrat à même échéance vendredi dernier. Sur le NYBoT de New York, il affichait 131,60 cents la livre contre 132,10 cents la livre la semaine derniere.

De leurs côtés, blé, maïs et soja affichent une progression un peu plus modérée que la semaine dernière. Le blé a terminé à 491,50 dollars vendredi à Chicago (+2,24% sur la semaine). Le boisseau de maïs a fini à 3,54 dollars tandis que celui du soja terminait à 9,96 dollars vendredi à Chicago.

 

Les platines toujours au top

 

Du côté des métaux précieux, le platine a grimpé jusqu'à 1.754 dollars l'once, un prix qu'il n'avait pas atteint depuis juillet 2008. De son côté, le palladium a atteint 572 dollars l'once, du jamais vu depuis mars 2008. Vendredi à Londres, l'once de platine a fini à 1.725 dollars contre 1.708 dollars l'once vendredi dernier. L'once de palladium a terminé à 555 dollars contre 532 dollars une semaine plus tôt.

L'or en revanche a continué de faiblir. Les cours ont été affectés par l'affaire Goldman Sachs, comme plusieurs autres actifs financiers. Lundi, après l'annonce de poursuite pour fraude par la SEC, l'or a plongé à 1.124 dollars l'once. La hausse du dollar, n'a pas non plus contribué à soutenir les marchés. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a fini à 1.139,50 dollars vendredi contre 1.151,50 dollars vendredi dernier.

L'once d'argent a suivi l'or en terminant en baisse à 17,89 dollars jeudi.

 

Métaux de base : le cuivre s'essouffle

 

Star du marché ces dernières semaines, le cuivre a connu des jours plus pénibles cette fois en repassant sous la barre des 8.000 dollars la tonne, soit une baisse de plus de 2% en 5 jours. Les marchés voient d'un mauvais œil la hausse de la monnaie américaine.

L'aluminium, qui avait touché son plus haut niveau depuis fin septembre 2008 à 2.494 dollars la tonne au cours de la séance de vendredi, encaisse une chute de 6,5% sur la semaine. D'après des analystes, l'offre serait tellement abondante que la Chine devrait devenir exportatrice nette d'aluminium cette année.

Le nickel, qui avait atteint sont plus haut en deux ans vendredi dernier (27.595 dollars la tonne), est reparti à la baisse. Il valait 26.930 dollars la tonne vendredi.

 

Le pétrole revigorée par de bonnes statistiques américaines

 

Le pétrole a terminé en nette hausse, vendredi, au-dessus des 85 dollars le baril. Le contrat juin sur le brut léger américain a fini sur une progression de 1,7%, à 85,12 dollars le baril. De son côté, le Brent de la Mer du Nord prenait 1,84% à 87,25 dollars.

«La très bonne statistique des ventes de logements neufs a été favorable au brut», explique Robert Yawger, vice-président à MF Global. Les ventes de logements neufs ont fortement rebondi en mars de 26,9%, le rythme le plus élevé depuis avril 1963, à 411.000 unités annuelles contre 324.000 en février, mettant ainsi fin à quatre mois d'affilée de baisse.

Les cours ont également été soutenus par la progression de la demande en Chine et par la décision de la Grèce d'enclencher le mécanisme d'aide de l'Union européenne et du FMI.

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