Offshore platforms (Large)C'est un cap symbolique qui est en passe d'être franchi. Cette année, les investissements pétroliers et gaziers vont franchir la barre des 1.000 milliards de dollars (800 milliards d'euros), a indiqué jeudi le cabinet GlobalData. Les dépenses des grandes compagnies pétrolières et gazières de la planète devraient progresser de 13,4 % au total, pour s'établir à 1.039 milliards de dollars. Un chiffre « énorme », soulignent les analystes de GlobalData.

Cette hausse est essentiellement liée à un regain d'activité dans l'exploration/production. Le niveau très élevé des prix du pétrole et le nombre important des découvertes effectuées ces dernières années (242 en 2011) ont dopé la confiance des investisseurs, les poussant à investir dans de grands projets d'exploration-production dans le Golfe du Mexique, au sein du cercle Arctique ou au large des côtes du Brésil.

Le quart du montant des investissements sera dépensé en Amérique du Nord, en raison du développement du gaz et du pétrole de schiste, et des sables bitumineux canadiens, affirme GlobalData. La zone Asie-Pacifique devrait attirer un montant similaire, devant le Moyen-Orient et l'Afrique (229 milliards de dollars).

Les compagnies nationales devraient assurer environ la moitié des dépenses devant les grandes compagnies internationales et les acteurs indépendants. A l'occasion de ses résultats semestriels, le pétrolier PetroChina a d'ailleurs annoncé jeudi qu'il allait investir plus de 100 milliards de yuans (12,7 milliards d'euros)en 2012. Le groupe entend porter la part de sa production réalisée hors de Chine à 50 % d'ici à 2020 contre moins de 10 % aujourd'hui. Si le groupe n'a pas encore fait d'acquisition importante cette année, il recherche « activement » des opportunités en Asie centrale, en Afrique de l'Est, en Australie et au Canada.

Les projets d'investissements de PetroChina font écho à celui annoncé, le mois dernier, par son compatriote CNOOC, qui a offert 15,1 milliards de dollars en cash pour acquérir le pétrolier canadien Nexen. C'est l'investissement chinois à l'étranger le plus important avec la prise de participation de Chinalco dans Rio Tinto en 2008. Les actifs de Nexen devraient permettre à CNOOC d'accroître sa production de 20 %.

 

Source Les echos.fr

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