cafe-1Qu'est-ce qui fait courir le café ?
L'offre ! Elle est à la peine.

En Colombie, la récolte a été plus petite que la normale l'année dernière, et au Brésil, des conditions météorologiques sèches ont encore réduit l'offre.

En revanche, la demande pour cet excitant délicieux et addictif se développe (naturellement).

 

Du coup, les stocks fondent et les distributeurs de café trinquent
Les stocks contenus dans les hangars certifiés par l'Intercontinental Exchange ont baissé de 35% cette année, et les fabricants de café Maxwell House et Folgers ont déjà augmenté leurs prix de 9% et 10% respectivement. Starbucks a récemment annoncé que l'entreprise digérerait les coûts, qui se monteront à peu près à quatre cents par action.

Mais les prix au détail devraient grimper de bien plus de 10% pour que nous commencions ne serait-ce qu'à envisager de passer à une boisson aussi ridicule que... le thé.

 

Pendant ce temps, au Brésil...

Lula frappe encore !
La semaine dernière, le gouvernement brésilien a mis en place un décret, aussi soudain que violent, et "à effet immédiat". Ce décret met "hors-la-loi" toute possession étrangère de terres agricoles nationales...Pire, les règles juridiques sont si peu claires que toutes les acquisitions depuis 1988 pourraient être nulles et non avenues, les terres étant restituées aux autochtones. A confirmer.

 

"La terre aux Brésiliens" : une arme électorale
Le Brésil est dans une année électorale. Le pays élira un nouveau président le 3 octobre. Selon toutes probabilités, ce sera Dilma Rousseff. Elle fait partie de ceux qui critiquent beaucoup les achats de terres brésiliennes par des étrangers. "Les terres brésiliennes aux Brésiliens", c'est le slogan du jour.

 

2,5 milliards de dollars en jeu
En avril -- date des dernières données disponibles -- les investissements étrangers dans l'agriculture brésilienne se sont montés à 26 millions de dollars, une hausse de 225% par rapport à l'année précédente. Entre 2002 et 2008, les investisseurs étrangers ont déversé près de 2,5 milliards de dollars rien que pour acheter des terrains.

 

"Les nouvelles règles gèleront l'investissement agricole au Brésil"
Ce sont là des nouvelles importantes pour les marchés mondiaux de l'alimentation, parce que le Brésil était un facteur clé de l'équation. Le Brésil, comme je l'ai déjà souligné, est la banque mondiale des terres arables. C'est de là que nous obtiendrions l'offre alimentaire additionnelle dont le monde a besoin.Les implications dépasseront de loin les frontières du Brésil. Elles auront un impact sur l'offre alimentaire mondiale future, et sur les prix de la nourriture.

 

Souce : L'EDITOT DES MATIERES PREMIERES

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