Au cours des prochaines années, nous allons devoir affronter trois grands défis :

- le défi monétaire 
- le défi énergétique 
- le défi démographique, et avec lui, le grand problème de savoir "comment nourrir
tout le monde".

Evolutions dispersées
En 2050, l'Inde devrait être le pays le plus peuplé de la planète avec 500 millions d'habitants supplémentaires. A cette date, le Pakistan comptera 200 millions d'habitants de plus, le Nigeria plus de 140, les Etats-Unis plus de 123 et la Chine en aura gagné "seulement" 120 millions.

La liste des pays qui verront leur population croître est longue.

Parallèlement... d'autres pays verront leur population diminuer. Vous vous en doutez, je parle de l'Europe et du Japon.

Un graphique qui en dit long
Regardez cette carte : elle permet de visualiser la population globale des pays en 2000 et en 2050, mais également la croissance de la population, par pays. Sans surprise, l'Afrique, l'Inde verront leur population multipliée par deux ou trois.

Au total, nous serons, toujours d'après les estimations des Nations unies, quelque neuf milliards en 2050. Soit 38% de plus qu'aujourd'hui.

Graphique de l'évolution de la population mondiale entre 2000 et 2050

La question est : comment nourrir tout ce petit monde ?
Nous n'avons évidemment pas la réponse du comment. Mais nous pouvons réfléchir aux secteurs qui vont devoir s'adapter pour répondre à ces besoins, et qui vont donc profiter de cette problématique.

C'est une évidence, les matières premières agricoles vont devenir un enjeu stratégique. C'est le cas de toutes les matières premières d'ailleurs. Mais la première nécessité pour l'homme n'est-elle pas de commencer par se nourrir ?

Aujourd'hui, une piste s'offre à nous...

Un entrepreneur de talent rachète des fermes en Ukraine
Charles Beigbeder. Le nom vous dit certainement quelque chose. Il est ni plus ni moins l'un de nos brillants entrepreneurs français. Toujours partant pour des solutions innovantes -- voire parfois iconoclastes pour certains --, il est un découvreur de tendances. Son premier fait d'armes remonte au lancement de la société SelfTrade. La finance sur Internet. Après avoir fondé la société, essuyé les plâtres et revendu avec succès, elle fait maintenant partie de Boursorama, et cible principalement le marché britannique.

De Poweo à AgroGeneration
Fort d'un joli pactole, l'idée lui est ensuite venue de créer puis de lancer Poweo, un fournisseur alternatif d'électricité, dont il est toujours président. Néanmoins, au moment où Poweo a conquis une part de marché, il décide de vendre ses parts. Deux raisons essentielles à cette décision :
-D'abord, il s'agit d'une entreprise ambitieuse qui, dans sa stratégie, a besoin de se doter de capacités propres de production. Pour cela la société a besoin de capitaux. C'est donc Verbund, l'équivalent de l'EDF version autrichienne, qui a repris 47% du capital. Cette société dispose de moyens substantiels à la mesure des ambitions du groupe.
-La deuxième raison, c'est que notre entrepreneur a la bougeotte et fourmille de nouvelles idées. Comme celle qui nous intéresse aujourd'hui plus précisément.

Cap sur les matières agricoles
L'entrepreneur vient de créer en 2007 la société AgroGeneration, société installée en Ukraine, qui a loué pour 22 000 hectares de terres agricoles. Cette société a un positionnement ambitieux : être un producteur durable de matières premières agricoles.

Comme vous pouvez le constater, cet homme au parcours entrepreneurial "sent" que quelque chose "d'énorme" est en train de se passer du côté de l'agriculture, et notamment des céréales.

Il s'est déjà positionné en ouvrant cette "ferme" qui remet en culture les terres de l'Ukraine communiste, laissées jusque-là en friche par manque de moyens.

Il n'a pas tort ; les chiffres tendent à démontrer qu'il y aura un besoin de 3,5 milliards de tonnes en 2050, contre seulement 2,5 milliards actuellement.

Toujours plus de besoins
Cette augmentation est due, encore une fois à l'augmentation des populations, mais également au changement de mode de vie et de mode d'alimentation des populations jusque-là émergentes.

Avec la hausse de leur pouvoir d'achat, comme en Chine, la mode passe à l'alimentation à l'occidentale, donc consomme plus cher, plus riche, plus de viande... et il faut donc plus de céréales pour nourrir tout ce nouveau monde, et les élevages de bétail toujours plus nombreux.

Cette petite société n'est pas encore cotée en Bourse. Elle prépare son augmentation de capital avant de s'introduire sur Alternext. Vous vous en doutez : à ce stade, elle est bien trop risquée pour nous. Pas question de se lancer dans un tel investissement pour le moment. Même si elle peut se révéler être une vraie pépite, le risque est bien trop grand.

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