En attendant les résultats des forages de Total dans le bassin de Taoudeni, la société nationale algérienne s’efforce de retarder les siens au Mali et au Niger.
 
Au Niger, la Sonatrach, via sa filiale internationale Sipex, vient d'obtenir l'approbation du ministère des mines pour rentrer dans la deuxième période de son contrat d'exploration. Opératrice depuis 2005 du périmètre de Kafra à la frontière algéro-nigérienne, cette société a obtenu fin 2009 une prolongation d'un an de la première période d'exploration, arguant d'une situation politique difficile dans le pays. Dans les quatre prochaines années, Sonatrach va devoir forer seulement deux puits. Bien qu'elle n'ait aucun problème financier, elle tente de gagner du temps dans l'attente des résultats du côté mauritanien du bassin de Taoudeni où elle a des participations sur les TA7 et TA8 aux côtés de Total et Qatar Petroleum. Total vient d'ailleurs tout juste de lancer un deuxième forage après les résultats encourageants du premier puits en 2009/2010.

Au Mali, sur le bassin de Taoudeni, Sipex opère depuis 2007 le bloc 20. Selon nos sources, le ministère des mines vient d'accepter une prolongation de deux ans de la première période d'exploration qui prendra fin en 2013. Ce report va permettre à la société algérienne de prendre son temps pour le forage. Dans le droit minier malien, la première période d'exploration, durant laquelle l’opérateur doit effectuer un forage, est de quatre ans. Or, Sipex ne voulait pas forer cette année. Difficile pour la Sonatrach d'arguer d'une instabilité politique pour ce report. Il était cependant périlleux pour Bamako de lui dire non. Après avoir rendu à l'Etat malien les blocs 1-2-9 et avoir fusionné les blocs 2 et 4 (AEI nº644), le consortium entre Sipex et ENI n'opère plus que le bloc 4 au sud du bloc 20. Les deux sociétés négocient aussi actuellement pour repousser leur obligation de forage.
 
Source AFRIC ENERGY INTELLIGENCE

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