Tendance secteur : Les exportations agroalimentaires amorcent leur reprise
08 sept. 2010Bien qu’inégale et encore timide, la reprise des exportations de produits agroalimentaires enregistrée par les Douanes sur les quatre premiers mois de l’année 2010, fait suite à une annus horribilis pour ce secteur clef du commerce extérieur français.
En 2009, les exportations françaises de produits agroalimentaires ont rapporté à la France 44 milliards d’euros, soit 10,8 % (ou 5,5 milliards d’euros) de moins qu’en 2008. Le solde commercial du secteur, traditionnellement positif, a été le plus faible en 10 ans, à 5,5 milliards d’euros, contre 9 milliards d’euros en 2008.
Selon le Bilan des exportations agroalimentaires au début 2010, récemment publié par Ubifrance, ce recul des exportations en 2009 peut être attribué à quatre grandes catégories de produits : les boissons (- 14 %), les céréales (- 25%), les produits laitiers (- 10 %) et les oléagineux (- 28 %).
Après cette année difficile, les quatre premiers de l’année 2010 ont enregistré quelques bonnes nouvelles. Tout d’abord, au cours de cette période, les exportations ont augmenté de 2,7 % en glissement annuel. Une reprise tirée par les ventes de vins tranquilles (+ 7,5 %), de champagne (+ 35,1 %), de produits laitiers (+ 9,9 %) et de sucre (+ 13,6 %).
Cette bonne performance est également due au dynamisme des achats des pays émergents, Russie et Chine en tête. La Chine (Hong Kong compris), qui n’avait connu qu’un faible ralentissement de ses achats à la France en 2009 est désormais le 9ème client des produits agroalimentaires français, juste derrière la Suisse.
Les achats américains ont également repris de la vigueur. « La baisse relative de l’euro face au dollar a probablement joué un rôle » dans cette reprise, note cependant les experts d’Ubifrance.
Pour l’année 2010, les relais de croissance sont donc à chercher du côté des Etats-Unis, de la Russie et des pays asiatiques, bien plus qu’en Europe qui a absorbé en 2009 72 % des exportations françaises, mais où une croissance molle et une consommation des ménages atone bouchent, pour l’instant, toute perspective.
Source: LE MOCI