Le Niger menacé par les criquets pèlerins

Les fortes précipitations tombées sur le massif de l’Aïr, au nord du Niger, ont favorisé la constitution de foyers de reproduction de criquets pèlerins dans la zone. Le Centre national de lutte antiacridienne (CNLA) de la région d'Agadez a envoyé des équipes pour tenter de circonscrire la menace.

C’est dans la zone comprise entre le massif de l’Aïr et l’Arbre du Ténéré que se concentrent le regroupement et la reproduction des criquets pèlerins. L’eau déversée à travers les oueds a permis une reprise de végétation entre les dunes du Ténéré, végétation très prisée par les criquets.

Mani Tanko, chef du Centre national de lutte antiacridienne à Agadez explique : « Le criquet a amorcé ce qu’on appelle le processus de grégarisation. Ce qui fait que les densités sont importantes. Donc, des groupes ont commencé à se former. Pour le moment, c’est circonscrit sur une petite zone ».

Vigilance

Plusieurs équipes en 4x4 ont été dépêchées sur la zone depuis une dizaine de jours. Elles ont pu traiter à ce jour près de 400 hectares. Dans ces zones de Timia et de Tabelot les producteurs maraîchers sont très vigilants par rapport à cette menace des criquets pèlerins. Elhaj Akhamanane est maraîcher à Afassas : « Dès qu’on a des nouvelles de ces criquets dans l’Aïr, on informe toute de suite les autorités. Sinon ces criquets viendront faire des dégâts. Ils mangent tout sur leur passage : les dattes, le blé, tout ce qu’on cultive, ces criquets peuvent le manger en une seule nuit ».

D’autres groupes de ces criquets pèlerins en mouvement sont signalés aux flancs des montagnes à l’est de Tabelot. Une équipe de prospection sera bientôt envoyée pour les localiser.

Source RFI

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