Randgold appelle l’Etat à un engagement renouvelé pour le secteur minier
28 juil. 2013Abidjan – La compagnie d’exploitation et de l’exploration de l’or centrée sur l’Afrique, Randgold Resources est déterminée à continuer de collaborer avec le Gouvernement ivoirien pour développer une industrie minière durable dans le pays, assure le directeur exécutif, Mark Bristow.
Lors d’une conférence de presse organisée samedi à Abidjan, le premier responsable de la compagnie en Côte d’Ivoire a insisté sur la nécessité de développer davantage de gisements aurifères de classe mondiale, en vue d’augmenter sa capacité et de progresser au niveau de l’exploration. Randgold possède sept permis d’exploration dans le pays, pour 4954 km². En outre, 13 demandes sont en train d’être traitées pour 10.000 km², en plus de zones d’intérêt définies.
« La philosophie de l’exploration, c’est d’avoir un large portefeuille de permis », a fait observer M. Bristow, expliquant que sur 1.500 cibles, cinq mines d’or ont été sorties en 17 ans. Selon lui, parce que le taux de réussite est très faible, il faut donc continuer l’exploration et il est important de trouver des gisements additionnels pour étendre la durée de vie de la mine, au profit des différentes parties, à savoir le Gouvernement, l’investisseur et les communautés.
A cet effet, la compagnie investit chaque année 50 millions de dollars pour la recherche et le développement. Par ailleurs, évoquant la nette amélioration des facteurs qui plombaient les activités à Tongon, notamment l’instabilité de l’électricité, Mark Bristow s’est réjoui de la qualité des infrastructures en Côte d’Ivoire, ce qui doit permettre d’augmenter le débit d’usinage et la quantité broyée au niveau de l’usine.
Le directeur exécutif de Randgold Resources a toutefois réitéré l’attente de la compagnie, de la signature d’un décret portant un tarif préférentiel sur l’électricité, en vue de récupérer les investissements effectués pour relier Korhogo à Tongon, par une ligne électrique.
Cette année, la compagnie a investi 30 millions de dollars pour rendre l’usine plus performante et de réduire au maximum les coûts, afin d’être plus rentable. A cet effet, l’usine s’est appropriée les nouvelles technologies, avec l’achat de quatre broyeurs Vibrocone, pour remplacer les hydrocones.
Au sujet de Code minier en cours, Mark Bristow souhaite qu’il soit attractif. Pour ce faire, il préconise que le Premier ministre organise un genre de séminaire avec tous les acteurs du secteur minier, en vue de recueillir leurs avis, pour sortir un document consensuel visant à rendre ce secteur plus compétitif dans la sous-région. Selon lui, il faut assurer la stabilité fiscale dans le Code.
M. Bristow s’est réjoui, par ailleurs, de l’association, depuis jeudi, du département des Mines, au ministère de l’Industrie. Estimant que ce rattachement est une « connexion naturelle », il a toutefois félicité le ministre Adama Toungara, ex-titulaire du département des Mines, pour le difficile travail abattu, tout en exprimant son engagement à travailler avec tout autre ministre, pour atteindre l’objectif final.
Le directeur exécutif a également félicité le Gouvernement pour le sérieux avec lequel il gère le dossier minier, faisant observer que dans sa vision pour le développement de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat a définit deux secteurs clés, à savoir l’industrie minière qui vient s’ajouter à l’agriculture.
L’une des grandes découvertes de Randgold Resources est le gisement de 4Moz de Tongon (Niellé), en Côte d’Ivoire. Officiellement inaugurée le 24 octobre 2011 par le Président Alassane Ouattara, la mine d’or de Tongon de la compagnie a coulé son premier lingot en 2010. Elle comporte deux explorations à ciel ouvert, les zones nord et sud, qui ont toutes deux un potentiel de réserves supplémentaires.
Malgré des contretemps opérationnels en 2012, la production future de la mine demeure intacte et la direction de Randgold Resources se focalise sur son objectif de 300 000oz par année, sur les cinq prochaines années.
source AIP